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Evaluation des facteurs associés au fait de parler de leur pratique du « CHEMSEX » au médecin généraliste, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en France métropolitaine.

Lien vers l’étude : https://sondage.app.u-paris.fr/716826

Le terme «CHEMSEX» est l’abréviation des mots anglais «chemicals» et «sex», et définit la consommation de drogues ou de substances psychoactives dans un contexte sexuel, plus particulièrement chez les hommes ayant des relations avec des hommes (HSH).

Pour la plupart, les drogues sont utilisées pour intensifier les sensations sexuelles et pour atteindre une plus grande intimité ou pour faire durer les relations sexuelles sur une période allant de plusieurs heures à plusieurs jours.

L’usage est associé à des conduites à risque comme le multipartenariat, le sexe en groupe, un moindre usage du préservatif. Il est un phénomène de plus en plus médiatisé et grandissant qui concerne plus d’1 HSH sur 10 en France, et touche toutes les classes sociales.

Encore mal défini dans les années 2000, il a véritablement émergé à partir de 2008 avec l’avènement de nouvelles substances psychoactives (NSP), un groupe hétérogène de substances (i.e. cathinones, GHB) qui imitent les effets des différents produits illicites d’accès plus difficile.

Bien que la pratique du CHEMSEX soit considérée encore comme minoritaire dans la population HSH il a des lourdes répercussions (somatiques, psychiques et socioprofessionnels) sur la santé individuelle et collective. Il a été associé à de nombreuses complications: infections sexuellement transmissibles (dont le VIH et l’hépatite C), troubles liés à l’usage de substances, maladies psychiatriques, surdosages, problèmes professionnels et relationnels.

La prise en charge (PEC) de ces pratiques est complexe et multidisciplinaire. Elle comporte le repérage, les stratégies de réduction des risques (RDR) et la prévention des complications somatiques et psycho- sociales. Dans ce contexte les médecins généralistes (MG) jouent un rôle fondamental dans le repérage, la PEC et la coordination des soins. Cependant, Rollet et al. dans l’étude CHEMGEN, mené à Paris en 2018, a mis en évidence que, si près de 80% des chemsexeurs avaient consulté leur MG pour des raisons liées au CHEMSEX, moins d’un tiers lui en avait parlé. Par ailleurs, dans une étude parisienne du 2017, parmi 104 MG interrogés, 64,4% des répondants ont indiqué n’avoir jamais entendu parler du CHEMSEX.

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